jeudi 29 janvier 2015

"Rebecca" - Daphné du Maurier


Nature de l’ouvrage : roman.

Synopsis : dans les années 30, à Monte-Carlo puis en Angleterre. Une jeune femme (la narratrice dont on ne connaîtra jamais le nom), demoiselle de compagnie naïve et timide d’une vieille et riche américaine on ne peut plus déplaisante, fait la connaissance de Maxim de Winter, un gentleman anglais séduisant mais sombre et énigmatique. Lorsqu’il lui propose de l’épouser, elle n’ose croire à sa chance et accepte. Son époux l’emmène alors en Angleterre, dans sa propriété de Manderley. Mais là plane l’ombre incessante de la première femme de Maxim, en tous points opposée à sa remplaçante, et morte dans d’étranges circonstances…

Mon avis ♥♥♥ : ce grand classique de la littérature anglaise emporte le lecteur dès la première page. On suit avec passion les peurs, les angoisses et l’incompréhension grandissantes de la narratrice qui peine à trouver ses marques dans un lieu trop démesuré, mystérieux et hostile pour elle. L’ambiance, gothique et romantique, n’est pas sans rappeler d’autres classiques antérieurs, comme les romans des sœurs Brontë, Jane Eyre et Les Hauts de Hurlevent. Et que dire du final, un véritable coup de théâtre ! Un récit qui n'a pas pris une ride.

À noter que ce roman, écrit en 1938, a été l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques. La plus mémorable reste certainement celle d’Alfred Hitchock, tournée en 1940, avec pour acteurs principaux Laurence Olivier et Joan Fontaine.

Daphné du Maurier - Rebecca - Le Livre de Poche, 1971.

mardi 13 janvier 2015

"Au Revoir là-haut" - Pierre Lemaître


Nature de l’ouvrage : roman.

Synopsis : en France, juste après l'armistice de 1918. Deux poilus, chacun à sa manière terriblement meurtri par quatre années de conflit et liés par une indéfectible amitié née sur le champ de bataille, montent la plus extraordinaire et amorale des escroqueries : vendre de faux monuments aux morts aux communes pleurant leurs victimes.
Mon avis ♥♥♥ : profondément bouleversant, ce roman est un véritable pied de nez à l’hypocrisie de l’Etat qui pleure et héroïse ses morts mais sacrifie ses survivants, glorifie les lâches et abandonne les méritants. Noir, triste mais terriblement représentatif de la nature humaine, Au Revoir là-haut ne peut laisser indifférent. La lecture est fluide, impossible à lâcher. À lire absolument. Prix Goncourt 2013.
Pierre Lemaître - Au-revoir là-haut - Albin Michel, 2013.