jeudi 13 juin 2013

Pourquoi faire appel à un écrivain public ?


Les raisons sont diverses mais avant de les analyser et afin d’y voir plus clair, expliquons tout d’abord ce qu’est un écrivain public.
Un vieux métier
Très ancienne, la profession d’écrivain public trouve ses racines dans l’Antiquité. La fonction de scribe est très répandue dans les civilisations égyptienne et du Proche-Orient. Fonctionnaire lettré et cultivé de Pharaon, le scribe a pour mission de consigner par écrit les actes administratifs et les comptes de l’Etat. Au Proche-Orient, il travaille au sein des temples et des palais, où il gère là encore la comptabilité et l’administration (impôts, enrôlement dans l’armée, approvisionnement…), mais on peut aussi en trouver au service de riches marchands influents.
 
Au Moyen-âge et jusqu’à la fin du 19è siècle, le scribe, devenu « écrivain public », joue un rôle important : dans une société à très grande majorité analphabète, on fait appel à lui aussi bien pour les requêtes judiciaires et administratives que pour la rédaction de poèmes ou d’hommages. Talentueux, il n’en reste pas moins qu’il est très mal rémunéré et que son statut est précaire. Il est l’homme de l’ombre.
 
Presque disparue avec l’instruction publique, laïque et obligatoire, la profession d’écrivain public connaît un vide intersidéral tout au long du 20è siècle, avant de rebondir au début des années 2000. En effet, dans notre société d’hyper-communication, l’écrit est omniprésent : Internet, e-mails, SMS, sans oublier le papier, toujours aussi important, notamment pour les formalités administratives où il est même obligatoire (voir mon article à ce sujet). Plus que jamais, donc, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, notre civilisation est une civilisation de l’écriture. Dans ce contexte, il paraît par conséquent logique que le métier d’écrivain public réapparaisse en force.
 
Il a dû néanmoins se redéfinir. En effet, il ne s’adresse plus seulement aux personnes illettrées mais à toute la société : retraités, étudiants, chômeurs, entreprises, associations, collectivités… Ces différentes sphères sociétales ont toutes un même objectif : donner une image valorisante de soi ou de sa structure, à travers un écrit (qui peut varier à l’infini) de qualité. Et c’est parce qu’il n’est pas toujours simple, pour différentes raisons que nous allons voir, de fournir soi-même un document objectif, répondant aux normes, avec le vocabulaire adéquat ou sans fautes d’orthographe, que le recours à un écrivain public, « celui qui écrit pour les autres », peut être une solution à envisager.
 
Les raisons de faire appel à un écrivain public
Comme dit précédemment, il n’existe, chez les demandeurs, pas de « profil-type » : tout le monde peut, un jour, avoir besoin des services d’un prestataire en écriture. Les causes en sont, effectivement, très diverses :
 
Ø  Le manque de temps ;
Ø  Des lacunes en orthographe, en grammaire ou en syntaxe ;
Ø  Peu de compétences rédactionnelles ;
Ø  La personne maîtrise l’écrit mais elle est confrontée à un problème inhabituel, un obstacle ;
Ø  L’absence d’outil (ordinateur…) ;
Ø  La non-maîtrise de l’outil (logiciels informatiques…) ;
Ø  Le manque d’objectivité.
À cela s’ajoutent d’autres motifs, intimement liés à l’émotionnel :
Ø  Besoin de transmission intergénérationnelle (biographies…) ;
Ø  Besoin identitaire (histoire locale, associative ou d’entreprise…) ;
Ø  Besoin thérapeutique (témoignages sur un parcours douloureux…).
Le rôle de l’écrivain public est donc de travailler sur la mise en forme d’idées, de concepts, de ressentis, d’expériences et de tranches de vie, tout en restant fidèle à ce que souhaite exprimer la personne face à lui. Pour cela, il doit posséder des qualités essentielles à la réalisation de cette tâche :
Ø  Compétences rédactionnelles pointues ;
Ø  Capacité d’écoute, d’empathie et d’adaptation ;
Ø  Capacité d’analyse et de synthèse.
Et ne jamais oublier que le travail  à accomplir est un travail à réaliser en collaboration avec le demandeur, afin de toucher au plus près et au plus juste de ce que ce dernier souhaite exprimer…
 Les différents types d’écrits
Avec l’émergence des nouvelles technologies, le métier d’écrivain public peut regrouper une large palette de prestations et, donc, de compétences. Si certains se limitent, très justement, à la rédaction de biographies ou de courriers divers, d’autres proposent également des services de création de documents (dépliants, affiches, tracts…), de transcriptions d’enregistrements audio, de rédaction de pages web et de correction de travaux (thèses, mémoires, rapports de stage…).

Au vu de cette diversité et de l’augmentation de la demande, on peut sans conteste reprendre le titre de l’ouvrage de Geneviève Madou, Ecrivain public : un vieux métier d’avenir (éditions du Puits Fleuri, 1999) et affirmer qu’en effet, le futur est très prometteur…
 

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