mardi 18 juin 2013

La Marche de l'Histoire sur France Inter - "L'Histoire des dictionnaires"


« S’il fallait mesurer l’âge des dictionnaires, on dirait que le mot apparaît en français aux XVIe-XVIIe siècles et qu’il n’a pas fini de se déployer.
D’abord, disait René Char, il y a toujours des mots nouveaux qui s’apprêtent à surgir et qui savent de nous ce que nous ignorons d’eux.
De leur côté, des centaines de dictionnaires ne demandent que de voir le jour. Qui plus est, à leur forme imprimée, ils peuvent ajouter aujourd’hui la forme électronique…
Pour exister, il ne leur est demandé que de justifier d’un projet, même si celui-ci tient de l’illusion. Pour nos langues en mouvement, nous aurons toujours besoin d’observatoires, dès lors qu’ils offrent un vrai point de vue. »
Pour écouter l'émission, cliquez ici.

jeudi 13 juin 2013

Pourquoi faire appel à un écrivain public ?


Les raisons sont diverses mais avant de les analyser et afin d’y voir plus clair, expliquons tout d’abord ce qu’est un écrivain public.
Un vieux métier
Très ancienne, la profession d’écrivain public trouve ses racines dans l’Antiquité. La fonction de scribe est très répandue dans les civilisations égyptienne et du Proche-Orient. Fonctionnaire lettré et cultivé de Pharaon, le scribe a pour mission de consigner par écrit les actes administratifs et les comptes de l’Etat. Au Proche-Orient, il travaille au sein des temples et des palais, où il gère là encore la comptabilité et l’administration (impôts, enrôlement dans l’armée, approvisionnement…), mais on peut aussi en trouver au service de riches marchands influents.
 
Au Moyen-âge et jusqu’à la fin du 19è siècle, le scribe, devenu « écrivain public », joue un rôle important : dans une société à très grande majorité analphabète, on fait appel à lui aussi bien pour les requêtes judiciaires et administratives que pour la rédaction de poèmes ou d’hommages. Talentueux, il n’en reste pas moins qu’il est très mal rémunéré et que son statut est précaire. Il est l’homme de l’ombre.
 
Presque disparue avec l’instruction publique, laïque et obligatoire, la profession d’écrivain public connaît un vide intersidéral tout au long du 20è siècle, avant de rebondir au début des années 2000. En effet, dans notre société d’hyper-communication, l’écrit est omniprésent : Internet, e-mails, SMS, sans oublier le papier, toujours aussi important, notamment pour les formalités administratives où il est même obligatoire (voir mon article à ce sujet). Plus que jamais, donc, et contrairement à ce que l’on pourrait croire, notre civilisation est une civilisation de l’écriture. Dans ce contexte, il paraît par conséquent logique que le métier d’écrivain public réapparaisse en force.
 
Il a dû néanmoins se redéfinir. En effet, il ne s’adresse plus seulement aux personnes illettrées mais à toute la société : retraités, étudiants, chômeurs, entreprises, associations, collectivités… Ces différentes sphères sociétales ont toutes un même objectif : donner une image valorisante de soi ou de sa structure, à travers un écrit (qui peut varier à l’infini) de qualité. Et c’est parce qu’il n’est pas toujours simple, pour différentes raisons que nous allons voir, de fournir soi-même un document objectif, répondant aux normes, avec le vocabulaire adéquat ou sans fautes d’orthographe, que le recours à un écrivain public, « celui qui écrit pour les autres », peut être une solution à envisager.
 
Les raisons de faire appel à un écrivain public
Comme dit précédemment, il n’existe, chez les demandeurs, pas de « profil-type » : tout le monde peut, un jour, avoir besoin des services d’un prestataire en écriture. Les causes en sont, effectivement, très diverses :
 
Ø  Le manque de temps ;
Ø  Des lacunes en orthographe, en grammaire ou en syntaxe ;
Ø  Peu de compétences rédactionnelles ;
Ø  La personne maîtrise l’écrit mais elle est confrontée à un problème inhabituel, un obstacle ;
Ø  L’absence d’outil (ordinateur…) ;
Ø  La non-maîtrise de l’outil (logiciels informatiques…) ;
Ø  Le manque d’objectivité.
À cela s’ajoutent d’autres motifs, intimement liés à l’émotionnel :
Ø  Besoin de transmission intergénérationnelle (biographies…) ;
Ø  Besoin identitaire (histoire locale, associative ou d’entreprise…) ;
Ø  Besoin thérapeutique (témoignages sur un parcours douloureux…).
Le rôle de l’écrivain public est donc de travailler sur la mise en forme d’idées, de concepts, de ressentis, d’expériences et de tranches de vie, tout en restant fidèle à ce que souhaite exprimer la personne face à lui. Pour cela, il doit posséder des qualités essentielles à la réalisation de cette tâche :
Ø  Compétences rédactionnelles pointues ;
Ø  Capacité d’écoute, d’empathie et d’adaptation ;
Ø  Capacité d’analyse et de synthèse.
Et ne jamais oublier que le travail  à accomplir est un travail à réaliser en collaboration avec le demandeur, afin de toucher au plus près et au plus juste de ce que ce dernier souhaite exprimer…
 Les différents types d’écrits
Avec l’émergence des nouvelles technologies, le métier d’écrivain public peut regrouper une large palette de prestations et, donc, de compétences. Si certains se limitent, très justement, à la rédaction de biographies ou de courriers divers, d’autres proposent également des services de création de documents (dépliants, affiches, tracts…), de transcriptions d’enregistrements audio, de rédaction de pages web et de correction de travaux (thèses, mémoires, rapports de stage…).

Au vu de cette diversité et de l’augmentation de la demande, on peut sans conteste reprendre le titre de l’ouvrage de Geneviève Madou, Ecrivain public : un vieux métier d’avenir (éditions du Puits Fleuri, 1999) et affirmer qu’en effet, le futur est très prometteur…
 

lundi 10 juin 2013

Une biographe au service de votre récit de grossesse


Vous désirez mettre des mots sur vos émotions, sentiments et projets de future maman ? En tant que biographe, je vous prête une oreille attentive, compréhensive et je vous suis, pas à pas, dans ce grand événement ! Résultat : un joli livre personnalisé, retraçant les moments forts de votre grossesse *.

 
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Conseils pour rédiger un bon CV


Tout comme la lettre de motivation (voir mon article à ce sujet), le CV, dont le but est de présenter et valoriser un parcours professionnel, est indispensable lorsque l’on propose, spontanément ou non, sa candidature à un poste. Sa rédaction, moins évidente qu’il n’y paraît, répond principalement aux rubriques suivantes  : état civil, formation et expériences professionnelles.
Loin d’être de simples « cases » à remplir, ces différentes catégories nécessitent préalablement un travail d’analyse, sur soi et sur sa carrière. Voici mes conseils pour un CV réussi.
 
1)       Réaliser un travail d’introspection et dégager un fil conducteur.
Ce point a déjà été développé dans mon article  « Conseils pour rédiger une bonne lettre de motivation », dans les paragraphes 1) et 2). Ce travail, s’il a déjà été réalisé, devrait à nouveau vous être utile pour la rédaction de votre CV. Si vous ne l’avez pas encore fait, attelez-vous à cette besogne, elle est essentielle et va vous faciliter la tâche pour la suite.

2)      Les rubriques
Les différentes catégories à remplir ne doivent pas l’être n’importe comment. En effet, tout comme pour la lettre de motivation, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, un CV doit être ciblé et organisé en fonction de son cursus et du poste visé. Il ne s’agit donc pas d’un « fourre-tout » informe où l’on détaille toutes ses expériences.

a.       Etat civil
Cette rubrique, qui doit figurer en haut à gauche du CV, renseigne sur votre nom, votre prénom, votre adresse, votre numéro de téléphone, votre adresse e-mail et votre âge. Vous n’êtes pas obligé de mentionner si vous avez des enfants, votre vie privée ne concerne en rien votre éventuel recruteur.

b.      Titre
Situé en haut à droite de votre feuille, il indique l’emploi visé, ce qui permet de personnaliser votre CV.

c.       Formation
Dans cette catégorie, vous devez présenter vos diplômes et stages, de façon chronologique. Notez les formations les plus importantes, valorisantes et révélatrices du poste envisagé. Par exemple, ne mentionnez pas votre baccalauréat si depuis vous avez multiplié les diplômes universitaires et les expériences professionnelles.

d.      Parcours professionnel
Ici, détaillez vos expériences en indiquant les dates de début et de fin de contrat, la nature du poste, la fonction que vous y occupiez, les noms complets des entreprises et une localisation géographique simple.

Là aussi, évitez les mentions inutiles : dire que l’on a fait du baby-sitting lorsque l’on avait dix-huit ans, alors que l’on a aujourd’hui trente ans, que l’on cherche un poste d’ingénieur et que l’on a occupé depuis quelques emplois plus pertinents au regard du poste visé, est totalement superflu.

e.       Organisation des rubriques
Si vous n’avez jamais connu de période de chômage et que vous avez suivi une progression professionnelle gratifiante dans la même spécialité, privilégiez la présentation de votre cursus à l’aide d’une chronologie inversée (du dernier au premier emploi occupé).

Si, au contraire, votre parcours est atypique, que vous avez multiplié des expériences diverses ou connu des périodes d’inactivité, structurez votre présentation générale en insistant sur vos domaines de compétences répondant, de près ou de loin, aux besoins du poste visé (l’ordre des rubriques sera donc la suivante : 1) Etat civil, 2) Titre, 3) Compétences, 4) Formation, 5) Parcours professionnel). 

f.        La rubrique « Divers »
Voici une catégorie pouvant se révéler très importante. Il ne s’agit pas de dire simplement que l’on aime regarder la télévision, cuisiner ou aller au cinéma, mais de mentionner des activités extra-professionnelles ou des compétences susceptibles d’attirer l’attention de votre employeur. Ici, n’hésitez pas à souligner ce qui fait votre originalité : bénévolat, compétences en langues étrangères, pratique sportive ou culturelle, maîtrise informatique…

3)      Derniers conseils

-          Un CV doit toujours être rédigé à l’aide d’un traitement de texte.

-          Attention à ce que votre CV n’excède pas une page. Si vraiment la longueur du texte nécessite plus de place, préférez le recto d’une seconde feuille, et non le verso de la première.

-          Ne mentionnez pas le titre « CV » sur votre feuille.

-        Un design coloré et une photographie d’identité sont un plus qui peuvent vous permettre de vous démarquer.

Malgré tous ces conseils, vous avez toujours des difficultés à rédiger votre CV ? N’hésitez pas à me contacter !

dimanche 9 juin 2013

"L'Amour à Versailles" - Alain Baraton



Nature de l'ouvrage : anecdotes historiques.

Synopsis : Anne d'Autriche et Louis XIII ; Louise de la Vallière, Madame de Montespan, Madame de Maintenon et Louis XIV ; Madame de Pompadour et Louis XV ; Marie-Antoinette et Louis XVI... Le château de Versailles, et surtout ses jardins, vu sous l'angle de ses amours, légitimes ou illégitimes.

Mon avis : jardinier de Versailles, Alain Baraton utilise sa connaissance du lieu pour nous conter l'intimité amoureuse des rois, de leurs épouses et favorites. Si le style comique et piquant se révèle au début agréable, il devient assez vite répétitif et donc lassant. Par ailleurs, l'intervention personnelle de l'auteur et le manque de rigueur historique évident (que de caricatures !) empêchent toute analyse objective des faits, rappelant ainsi la série Histoires d'amour de l'Histoire de France de Guy Breton, tout aussi critiquable.
 
 
Alain BARATON, L'Amour à Versailles, Grasset et Fasquelle, 2009.

lundi 3 juin 2013

"Mille Femmes blanches" - Jim Fergus

Nature de l’ouvrage : roman.

Synopsis : 1875. Le chef cheyenne Little Wolf demande au président des Etats-Unis le don de mille femmes blanches pour ses guerriers, dans le but de rapprocher les deux peuples. May Dodd, une jeune femme internée dans un asile mais on ne peut plus saine d'esprit, propose sa candidature, qui est acceptée. Elle part donc en territoire cheyenne et raconte sa nouvelle vie ainsi que celles de ses compagnes.

Mon avis ♥♥♥ : un très beau roman, basé sur un fait réel. Par le biais du journal de May Dodd, le lecteur suit le quotidien indien de ces femmes, presque toutes des volontaires, qui ont trouvé dans ce projet le moyen de fuir une situation précaire, marginale ou malheureuse. Le récit permet aussi de découvrir la tragédie vécue par les Indiens d'Amérique du Nord, les Cheyennes en l'occurrence ici, et le crépuscule de leur mode de vie.

Jim FERGUS, Mille Femmes blanches, Le Cherche Midi, 2000.